Paroles d'Antonien

Passer à autre chose...

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J’ai quitté le Conseil municipal d’Antony au cours de l’été. Julien Doyen m’y remplace. Ma décision semble avoir surpris, il convient que je l’explique.

Tout d’abord, cela fait déjà quelque temps que j’envisageais cette démission. J’ai différé la démarche après l’élection européenne pour ne pas perturber l’organisation des bureaux de vote. Ensuite, j’ai dû la repousser encore puisque la dissolution décidée par le Président Macron a imposé un nouveau scrutin au début des vacances.

La raison principale de cet abandon est le sentiment que je suis désormais considérablement limité en mémoire et en capacité de réaction orale. Je sais que bien des politiques ne l’avoueront jamais, au contraire ils tentent volontiers de dissimuler. Mais à 67 ans je ne joue plus au tarot en famille avec la même aisance, je rame un peu à Questions pour un champion et, donc, il m’arrive d’oublier une question en commission, de bafouiller au Conseil et de manquer de répartie après une approximation du maire en séance. Bref, je ne veux pas être un Biden antonien, l’opposition municipale à Antony mérite des élus de plein exercice.

Ne cachons cependant pas d’autres facteurs, plus politiques, qui ont sans doute compté aussi dans ce départ prématuré. Le plus ancien est la suffisance méprisante affichée à chaque instant par un maire-adjoint – se reconnaitra-t-il ? Le deuxième est, lors de la campagne législative, la présentation par la députée sortante Bregeon de son compétiteur socialiste Brice Gaillard comme insoumis – « fait alternatif » quasi trumpien dont je me désole qu’il ait été assumé par son suppléant, mon ancien collègue Christophe Mongardien. Enfin, après le second tour des législatives, le mot d’ordre « tout le programme, rien que le programme » lancé par les dirigeants du Nouveau front populaire qui a abouti, hélas, à donner à la France un Premier ministre LR et, sans doute, un nouveau gouvernement encore plus à droite que celui de Gabriel Attal, quel gâchis !

Je clos ainsi 17 années de politique locale, avec son lot de satisfactions, d’incertitudes et de déceptions. Bon courage à celles et ceux qui continuent.

Bruno EDOUARD

Date de dernière mise à jour : 15/09/2024