Vivre vite : la faute à la moto ?
La rentrée littéraire a été l’occasion de recensions élogieuses du récit que fait Brigitte Giraud des circonstances de la mort de son mari, survenue à Lyon en 1999. C’est tout à fait mérité.
Voilà en effet un livre prenant, efficace et précis. Le lecteur sait que l’autrice n’est pas une simple narratrice mais qu’elle est évidemment une actrice de ce drame en construction. Nous nous retrouvons dès lors tour à tour révoltés, attendris, surpris… par les situations relatées. Dans une vingtaine de « Si… », Brigitte Giraud nous plonge dans le passé antérieur de son couple pour mentionner chaque évènement qui a permis d’avancer vers l’issue fatale. Chacun de ces chapitres très courts, presque cliniques, rythme un livre qui se dévore. Incidemment, le lecteur ne peut pas ne pas penser que certains « Si… » qu’il subit dans sa propre vie ont une signification pour lui-même. C’est naturellement encore plus le cas pour quelqu’un qui a connu le Lyon de la fin du vingtième siècle, parfaitement décrit.
La chute (si j’ose écrire) est très surprenante et pourra décevoir : tout ça pour ça ? Pas sûr…
Brigitte Giraud. Vivre vite. Flammarion, ISBN 978-2-0802-0734-0, 20 €
Date de dernière mise à jour : 31/03/2023