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Macron va faire de l'Elysée un fort Chabrol ?
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- Le 05/07/2024
- Dans France
A l'approche d'élections législatives qu'il a provoquées et de résultats qu'il envisage comme catastrophiques pour lui, le Président Macron a décidé le 3 juillet 2024 que la "Maison Elysée" serait désormais une zone protégée avec filtrage militaire. Mais de qui compte-t-il ainsi se protéger : du nouveau Premier ministre qu'il lui faudra nommer, du peuple français ou bien de l'Histoire ?
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Quand les blés sont sous la grêle...
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- Le 15/06/2024
- Dans France
Quand les blés sont sous la grêle - Fou qui fait le délicat...
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Macron, nouvel Hindenburg ?
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- Le 14/06/2024
- Dans France
A priori certes, il n’y a rien, ou presque, de commun entre l’Emmanuel Macron de juin 2024 et le maréchal Paul von Hindenburg de septembre 1932. Encore que…
D’un côté un vieux militaire et de l’autre un jeune banquier, mais tous deux sont arrivés aux responsabilités exécutives sans jamais avoir été ni parlementaire, ni même élu local. L’un comme l’autre sont alors présidents de leur pays, élus une première fois dans un contexte économique difficile et réélus récemment avec le soutien des patrons alors que le pouvoir d’achat de leurs concitoyens est en baisse. Dans les deux cas, République de Weimar et 5ème République, la constitution leur laisse un rôle prééminent, pouvant nommer le chef du gouvernement et dissoudre la chambre basse. Ni l’un ni l’autre n’ont d’espoir de se maintenir au pouvoir suprême à moyen terme : Hindenburg à cause de son âge, Macron qui ne peut pas faire plus de deux mandats. Tous deux se sont initialement affichés comme opposés aux mouvements d’extrême-droite dont l’influence grandit (le parti national-socialiste en Allemagne, le Rassemblement national en France), ils ont affronté deux ans plus tôt lors du dernier scrutin présidentiel le leader de ce parti et ne l’ont défait qu’avec une marge limitée. Une élection vient de donner à l’extrême-droite un score inattendu (37% aux nazis aux législatives de juillet 1932, 32% au RN aux européennes de juin 2024).
« Vraiment, Paul, nous partageons plein de choses ! » pourrait dire Emmanuel Macron.
Le 12 septembre 1932, Hindenburg dissout le Reichstag. Macron dissout l’Assemblée nationale le 10 juin 2024.
En novembre 1932, les nazis confirment (sans plus : 33% des voix) leur première place. En janvier 1933, Hindenburg se résout à nommer Hitler comme Chancelier du Reich. Quelques mois plus tard, c’est l’incendie du Reichstag, la suspension des libertés publiques et l’élimination des Juifs de l’administration allemande et le boycott de leurs commerces.
Dans moins de trois semaines, nous verrons si l’histoire se répètera en France.
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Canicule 2024 : le compte à rebours est lancé
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- Le 26/04/2024
- Dans Antony et autour
C’est vrai, il faut un peu d’imagination cette dernière semaine d’avril où les températures matinales ont fait frissonner les pruniers pour envisager la canicule que nous subirons sans doute cet été, comme d’habitude désormais. Dans deux mois…
L’été dernier, la mairie avait diffusé les consignes de prudence aux personnes âgées, notamment boire avant d’avoir soif et passer au moins une heure par jour dans un espace rafraichi ou climatisé. Bravo ! Sauf que. Sauf qu’il n’y a pas, ou presque pas, à Antony de points d’eau potable en libre accès : pour des raisons d’hygiène m’a-t-on dit… Sauf que la plupart des établissements municipaux rafraichis ou climatisés (essentiellement le cinéma Le Sélect, l’espace Vasarely et les Ans toniques) étaient fermés de mi-juillet à mi-août. La liste diffusée par le CCAS se réduisait donc en pratique à la résidence Renaître, l’hôtel de ville, le hall de l’hôpital privé et le Monoprix.
J’ai donc cet hiver tenté de sensibiliser l’exécutif municipal au fait qu’après l’hiver viendrait le printemps puis l’été et j’ai fait des propositions. J’ai suggéré de réaliser, comme à Paris, une coopération avec les associations de commerçants en les incitant à remplir gratuitement d’eau potable les gourdes des personnes qui leur en feraient la demande. J’ai proposé que Vasarely et Le Sélect ne ferment pas complètement et simultanément cet été. Dans les deux cas, franchement, je n’ai pas perçu chez mes interlocuteurs de volonté de s’emparer du sujet ; au contraire, je crois que c’était plutôt une gêne abyssale.
Mais je peux et je souhaite m’être trompé. Nous verrons bien.
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Jeux olympiques : tout va bien se passer !
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- Le 26/04/2024
- Dans France
Qu’est-ce qui me rend le plus mal à l’aise ? Le sourire artificiel d’Amélie Oustéa-Castéra, les émoluments de Tony Estanguet, les discours lénifiants sur la baignabilité de la Seine, la délocalisation des migrants à Orléans par Darmanin, les réquisitions de logements du CROUS ? Non, je crois que c’est l’arrêté de Sébastien Lecornu qui prévoit l’attribution d’une médaille pour les personnels militaires qui seront tués à l'occasion de l'opération Sentinelle – JO 2024. Ce souci du détail, cette volonté d’anticipation, ça ne se trouve que chez les grands chefs !
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Conseil municipal : focus sur... (9)
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- Le 26/04/2024
- Dans Antony et autour
Conseil municipal : focus sur…
Le conseil municipal d’Antony se tient en principe tous les deux mois. L’ordre du jour est fixé par le maire, il comporte plusieurs dizaines de délibérations sur des projets de décisions. Chacune est présentée par un élu de la majorité, qu’on appelle le rapporteur. Les élus des minorités posent des questions, demandent des éclaircissements, expliquent pourquoi ils sont d’accord ou pas sur la décision proposée. Puis le conseil municipal vote et on passe au point suivant. Ce processus emmène l’assemblée jusque tard dans la nuit… Les enregistrements vidéo des réunions sont accessibles sur le site de la mairie (Vidéos du Conseil municipal | Ville d'Antony (ville-antony.fr)).
Pour chaque réunion du Conseil, je donnerai ici un coup de projecteur sur un des sujets qui auront été traités.
Pour le ce mois d’avril 2024, le focus sera sur : le budget.
La Loi impose aux communes de voter leur budget avant le 15 avril de chaque année. Ce vote doit intervenir après qu’ait eu lieu un débat d’orientation budgétaire deux mois auparavant. Le budget est traditionnellement considéré comme un sujet ardu et technique mais il est d’abord et surtout le reflet et l’outil de la politique de l’équipe municipale en charge des affaires. Il est bien sûr extrêmement rare que des conseillers minoritaires approuvent le budget dans son ensemble : le faire correspondrait à approuver formellement la politique de la majorité et donc, en allant jusqu’au bout de la logique, à demander à intégrer l’exécutif municipal !
Le budget comporte deux parties : le fonctionnement et les investissements. Chacune de ces deux parties comporte des ressources et supporte des dépenses.
Les ressources de fonctionnement sont schématiquement des subventions venant de l’Etat, des rentrées fiscales payées par les contribuables antoniens (la taxe foncière essentiellement désormais) et les produits des services municipaux payés par les usagers (restauration scolaire ou entrées de cinéma, par exemple). Les dépenses de fonctionnement comportent les charges de personnels (pour payer les agents communaux), les charges générales (pour chauffer les écoles, éclairer les voies publiques, des subventions aux associations, etc.) mais aussi les charges financières (le remboursement des emprunts éventuellement souscrits). Si le budget de fonctionnement comporte un excédent (c’est généralement le cas, un déficit de fonctionnement est interdit), cet excédent peut être transféré sur le budget d’investissement, c’est ce qu’on appelle l’autofinancement.
Les ressources d’investissement comportent donc cet autofinancement éventuel transféré du budget de fonctionnement, des subventions venant de l’Etat ou d’autres collectivités, le cas échéant des emprunts, des ventes… Les dépenses d’investissement recouvrent la rénovation des infrastructures communales, les grands travaux, éventuellement des acquisitions de terrains.
Voilà ce que j’ai exposé :
L’inflation, le bouleversement climatique, la crise énergétique, les tensions sur les matières premières et sur les céréales, les taux d’intérêt qui flambent… Pourtant, en 2024, Antony ne change pas vraiment son cap budgétaire. Le rapporteur vient de le dire : « C’est du classique ».
Côté ressources de fonctionnement, le même mix injuste usagers/contribuables, opportunément renforcé par des remboursements d’assurances que vous anticipez grâce au nouveau référentiel comptable.
Côté dépenses de fonctionnement, cependant, je tiens à saluer la cohérence des dépenses relatives aux ressources humaines : les efforts sont significatifs, pertinents et sur la voie de l’équité, et ils devraient favoriser l’attractivité de notre commune en tant qu’employeur. Mais les autres charges de gestion courante restent tranquillement au niveau de 2023 ou presque. Ainsi la subvention au CCAS plafonne, loin des besoins réels. Et sur les dépenses informatiques, par exemple, vous refusez d’équiper les salles municipales des quartiers du Wiki quand bien même des associations y organisent des ateliers informatiques : comprenne qui pourra !
Sur les ressources d’investissement, à côté de l’autofinancement dont vous êtes si fiers, vous vendez les bijoux de famille, les terrains d’AntonyPole, et vous comptez sur des subventions de la DSIL auxquelles vous reconnaissez ne pas croire beaucoup.
Enfin, le programme pharaonique de grands travaux à 45 millions qui perd ces jours-ci un des rares projets vraiment utile avec l’acquisition du stade de l’US Métro : je veux parler de la reconstruction de l’école Anatole-France, différée au-delà de 2026. Restent le futile bling-bling (l’inénarrable fosse de plongée !), le néfaste (AntonyPole avec l’éviction des entreprises pour construire des logements en zone bruyante et polluée), la fausse bonne idée (la rue Mounié que vous n’avez pas osé piétonniser). Même sur les projets quasi-consensuels, comme le virage écologique, vous bégayez, terminant d’installer des stores occultants dans les écoles après la canicule. En commission hier soir, vous disiez « à l’été », ce soir vous annoncez « en fin d’année ».
Donc, naturellement, nous voterons contre votre budget.
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Eau et étiquette à la cour d’Antony
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- Le 05/04/2024
- Dans Antony et autour
Il y a deux mois, j’avais mis en lumière l’absurdité écologique et économique de mettre sur les tables du Conseil municipal de l’eau embouteillée provenant d’Arcachon. J’ai renouvelé ma demande de carafe d’eau du robinet il y a deux semaines en commission. Est-ce que ces démarches ont été étudiées ? Peut-être…
En tout cas, au Conseil municipal, si les élus ont toujours droit à de l’eau minérale, ce n’est désormais plus que dans la limite d’une bouteille de Thonon en verre de 75 cL pour deux conseillers.
Mais, dans le même temps, en commission extra-municipale, c’est-à-dire avec des responsables associatifs et des agents des services communaux, ils doivent se contenter d’une simple eau de source en bouteille plastique de 50 cL.
Soit, comme aurait dit Audiard, les manières y gagneront ce que l’écologie perdra.
Pour se désaltérer avec de l’eau potable du réseau, il faut soit rester chez soi, soit apporter sa gourde. Nous sommes quelques-uns à agir ainsi…
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Conseil municipal : focus sur.. (8)
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- Le 20/02/2024
- Dans Antony et autour
Conseil municipal : focus sur… (8)
Le conseil municipal d’Antony se tient en principe tous les deux mois. L’ordre du jour est fixé par le maire, il comporte plusieurs dizaines de délibérations sur des projets de décisions. Chacune est présentée par un élu de la majorité, qu’on appelle le rapporteur. Les élus des minorités posent des questions, demandent des éclaircissements, expliquent pourquoi ils sont d’accord ou pas sur la décision proposée. Puis le conseil municipal vote et on passe au point suivant. Ce processus emmène l’assemblée jusque tard dans la nuit… Les enregistrements vidéo des réunions sont accessibles sur le site de la mairie (Vidéos du Conseil municipal | Ville d'Antony (ville-antony.fr)).
Pour chaque réunion du Conseil, je donnerai ici un coup de projecteur sur un des sujets qui auront été traités.
Pour le ce mois de février 2024, le focus sera sur : le rapport annuel sur le développement durable.
En ce début d’année, le Conseil municipal examine des rapports, préparés par l’exécutif municipal, sur la certains aspects transversaux de la politique locale : égalité femmes-hommes, orientations budgétaires, développement durable. Ces rapports sont en principe examinés d’abord en commission avant d’être commentés en séance publique du Conseil. Pour ce Conseil, la moitié des points à l’ordre du jour n’avait pas été examinée lors d’une commission.
Voilà ce que j’ai exposé :
Nous regrettons que ce rapport n’ait pas été présenté à la commission du développement durable. C’est fort dommage.
S’agissait d’un rapport sur l’année 2023, il est naturellement bâti sur le passé et orienté vers l’avenir.
Cependant votre regard sur le passé n’est pas honnête. Vous vous gargarisez de formules toutes faites comme « Depuis des années… », vous mettez en avant votre supposée « détermination » et votre prétendue « ambition ». Mais vous avez une mémoire bien peu fidèle. Je me souviens de vos achats de véhicules dans les années 2010 et de vos réponses d’alors, Monsieur le maire, quand nous vous demandions la nature du carburant ; vous nous aviez répondu : « Le diesel le plus pur » ! S’agissant de la désimperméabilisation de l’espace public, vous aviez également prononcé : « Des inondations, il y en a à Paris, il n’y en a pas à Antony ». Quand nous vous faisions remarquer la possibilité d’installer des LED pour l’éclairage urbain, vous tergiversiez : « c’est trop tôt, il est urgent d’attendre ». Et je ne parle pas de la géothermie, vous avez récemment reconnu votre retard, votre conversion est actée mais elle est trop récente pour apparaitre dans ce rapport, même dans le chapitre Orientations futures !...
Alors, en 2023, vous avez agi, vous avez enfin agi. Avec retard, avec timidité et sans cohérence, cela a été souligné, mais vous avez agi. Vous avez aussi regardé les autres agir : le Département, le Territoire. Vous présentez presque comme vôtres les travaux sur les collèges et le bassin de rétention du 92 ainsi que la collecte sélective des déchets de Vallée Sud Grand Paris.
Je ne vais pas commenter chacune des 32 pages de ce document, nous aurions pu le faire en commission, mais je me sens dans l’obligation de mettre certains points en évidence.
Vous avez plusieurs RER de retard, ne serait-ce que sur ces bouteilles d’eau minérale venant d’Arcachon sur nos tables : à Sceaux, il y a une carafe d’eau du robinet par 2 élus et ce depuis 10 ans. Vous mettez en avant votre plan canicule mais l’été dernier la quasi-totalité des espaces rafraichis conseillés aux seniors étaient fermés du 14 juillet au 15 aout (que ce soit Vasarely ou Le Sélect). Vous faites figurer un chapitre Résilience locale qui mentionne un plan communal de sauvegarde qui n’existe qu’en projet depuis plus d’un an et dont la publication par arrêté reste à l’horizon – en ce sens que ça s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’avance… Vous vous félicitez d’avoir végétalisé deux cours d’école, quelle célérité ! Mais à l’école toujours pas d’alternative végétarienne malgré les demandes des parents d’élèves et l’impact de l’alimentation carnée sur le rejet des gaz à effet de serre. Vous ne faites rien ou si peu sur les publicités lumineuses nocturnes. Mais vous aimez parsemer vos textes de mots-clés qui fleurent bon l’écologie : micro-forêt, trame verte, plan de mobilité active… Sur ces sujets, on peut dire que vous avancez avec précaution. Des forêts urbaines qui ont la largeur de cette pièce, des trames vertes encore plus minces, un réseau capillaire des bus certes amélioré sur les itinéraires mais avec des fréquences quasi-dissuasives !
Enfin, la cohérence manque à l’appel. En centre-ville, vous supprimez la bande cyclable de la rue Mounié qui figure pourtant au schéma directeur de même nom. Vous réaménagez cette rue sans envisager sérieusement ses relations avec les autres voies que sont la RD920, la rue Jean-Moulin, l’avenue Gabriel-Péri… Sur Antonypole, vous reniez votre propre objectif de limitation des trajets domicile-travail du PADD en créant un quartier dortoir avec presque uniquement des logements. Vous êtes tout fier de vos budgets dits « participatifs » au point de lister parmi les lauréats des années précédentes des projets enterrés, mais vous ne vous emparez pas de généraliser ceux qui vous sont proposés et consacrés à chaque édition.
Vraiment, dans ce rapport, vous vous payez de belles phrases, de beaux graphiques et de grosses dépenses, nous aurions aimé y trouver la preuve de vos actions résolues mais c’est peine perdue.
Le Maire a répondu que je disais n’importe quoi. Je maintiens chaque mot.