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Inondations à Antony
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- Le 21/11/2022
- Dans Antony et autour
En juin 2018, la commune a connu des précipitations très violentes qui ont entrainé une inondation de plusieurs quartiers de la ville, notamment tous les secteurs en dessous de la rue des Rabats et le long du trajet souterrain de la Bièvre. Cette inondation n’était pas inattendue puisque, auparavant, en 1982, en 2001, en 2008, en 2010, d’autres inondations ont entrainé des dégâts. Depuis, de vieux projets ont été évoqués à nouveau, de nouvelles réalisations ont été étudiées. En 2022 enfin une amorce de réalisation concrète se dessine.
Le 17 novembre dernier, la Direction de l’eau du département des Hauts-de-Seine a convié à Vasarely des habitants du quartier du conservatoire, en présence du Maire, pour les informer des travaux de construction d’un bassin de rétention des eaux pluviales à l’angle de la rue de l’Avenir et de la rue du Chemin de fer. J’étais présent à cette réunion, j’y ai posé des questions, je rapporte ici les éléments obtenus.
Le bassin sera enterré, il fera 22 m de haut sur 13 m de diamètre*, son volume utile sera de 4900 m3 utiles. Sa construction est justifiée parce que le réseau de collecte des eaux pluviales le long de la RD920 est insuffisamment dimensionné. Le bassin est destiné à récupérer partiellement des pluies d'un flux correspondant à la pluie décénale (susceptible de revenir une fois tous les dix ans). Il sera branché en Y sur le réseau existant avec une chambre de répartition en amont, les eaux en excédent du réseau entreront dans ce bassin, y seront stockées provisoirement et pourront ensuite (après la fin de la pluie) être pompées progressivement dans le réseau. La construction de ce bassin durera 18 mois à partir de janvier 2023.
La direction de l’eau a exposé les mesures de précaution qui devraient être prises : les horaires du chantier seront fixés par un arrêté municipal, le niveau sonore sera limité a priori par des choix technologiques adaptés et contrôlé a posteriori, l'éclairage du chantier ne sera activé que pendant les travaux, les roues des camions seront nettoyées en sortie de chantier, si nécessaire une brumisation anti-poussière sera mise en œuvre, la collecte des ordures ménagères sera maintenue, l'entreprise déplacera les poubelles de la porte des riverains des rues barrées au point de collecte, des cheminements dédiés aux piétons seront créés, une signalisation "Cyclistes, pied à terre" sera mise en place sur les bandes cyclables neutralisées.
Des circulations de camions sont à prévoir : évacuation des déblais et approvisionnement en béton, surtout entre juillet et novembre 2023, avec 10 rotations par jour 3 j/semaine et 25 rotations par jour 2 j/semaine. Les camions en attente stationneront avenue Sommer, rejoindront la RD920 par l'avenue Léon-Jouhaux, puis sortiront du chantier par la RD920 puis les rues Guillebaud et Marcelin-Berthelot.
Le calendrier du chantier est prévu ainsi (voir flyer) : flyer-bassin-avenir.pdf (4.08 Mo)
- en janvier 2023 : construction du cantonnement rue du Chemin-de-fer au droit de la rue Thierry, travaux préparatoires sur le triangle RD920-Avenir-Chemin de fer ;
- de février 2023 à février 2024 : neutralisation des 2 voies à l'ouest de la RD920 (double sens maintenu) ;
- de mars à juillet 2024 : neutralisation des 2 voies à l'est de la RD 920.Le cout de l’opération est d’un peu plus de 10 millions d’euros, en totalité à la charge du département des Hauts-de-Seine qui détient la compétence de transport des eaux pluviales (c’est le territoire Vallée-Sud-Grand-Paris qui a la compétence de collecter les eaux pluviales, le syndicat interdépartemental de l’assainissement de l’agglomération parisienne qui a celle d’assainir ces eaux avant de les rejeter dans le milieu naturel et c’est la Métropole du Grand-Paris qui a la compétence pour la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations).
Quelques commentaires personnels :
- Avec le changement climatique, la notion de pluie décénale est à réinterpréter, des pluies très importantes sont susceptibles de se produire désormais bien plus souvent que les données historiques le laissent entrevoir (pour rappel, avec 70 mm en quelques heures, la pluie de juin 2018 était bien plus intense que la pluie décénale) ;
- Ce bassin de rétention, initialement promis pour 2009, ne protègera que la partie du vallon des Rabats située à l’ouest du bois de l’Aurore, le Maire estime que les habitations en-dessous du Bois seront protégées par le nouvel aménagement de cet espace (noues), mais les quartiers à l’est (rue Massenet, boulevard Colbert…) resteront soumis au même risque qu’actuellement ;
- La construction d’un autre bassin de rétention, dit du Moulin de Berny, à Fresnes, envisagé dès 2007 et réclamé par les maires de Fresnes et d’Antony en 2018, reste indispensable : sa construction nécessite 50 millions d’euros à réunir entre les différents acteurs intéressés mais actuellement seulement un peu plus de la moitié est assuré grâce au département du Val-de-Marne, au syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne, à l’Agence de bassin Seine-Normandie et à la ville de Fresnes** ;
- Le département des Hauts-de-Seine a un autre projet qui consisterait à utiliser un collecteur profond et sans emploi comme bassin de rétention avec une capacité de près de 8000 m3 ;
- Le Maire d’Antony assure que l’aménagement du parc Heller, avec la remise à l'air libre de la Bièvre, équivaudra à une capacité de rétention de 15000 m3, payé par la Métropole du Grand-Paris…
- Sachant qu’Antony représente à elle-seule près de 60% de toutes les interventions, notamment en urgence, de désobstruction des réseaux de collecte du territoire Vallée-Sud-Grand-Paris, comment comprendre que cette intercommunalité ne soit pas plus active pour résoudre ces problèmes ?
Commencerions-nous à voir le bout du… collecteur ?
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** Actualisation du 1er février 2023 :
Hier 31 janvier 2023, j'ai appris par la Directrice départementale de l'eau que le financement du bassin de rétention du Moulin-de-Berny à Fresnes, évoqué plus haut, était désormais finalisé, la Métropole du Grand-Paris ayant donné son accord il y a deux semaines. Enfin !
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* Actualisation du 10 mai 2023 :
Merci à AR, lecteur de ce blog qui remarque à juste titre que ces dimensions (présentées oralement) sont incompatibles avec le volume du bassin (4900 m3, données figurant dans les documents officiels du CD92). C'est exact. Il est possible que j'aie transcrit, s'agissant du diamètre, "13 m" alors que "16 m" aurait été prononcé lors de la réunion publique et qu'une approximation ou un arrondi ait entaché la hauteur : ainsi, un bassin de 16 m de diamètre et de 24 m de haut aurait un volume de 4820 m3. J'aurais dû m'en rendre compte.
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Antony au mois d'aout
- Par
- Le 13/08/2022
- Dans Antony et autour
Le site internet de la mairie l’annonce fièrement : Antony passe à l’heure d’été ! Autrement dit : tous les services et équipements municipaux sont fermés. Tous ? Non, car quelques îlots résistent encore et toujours à l’envahisseur estival : la piscine Pajeaud (mais sans la fameuse fosse de plongée que la France entière nous envie…), les stades, les parcs et une médiathèque sur deux. Et puis aussi le cimetière, canicule oblige.
C’est bête, mon abonnement de stationnement résidentiel se termine le 23 aout, pas sûr que je puisse le renouveler à temps. Mais l’espoir renait soudain, je viens de recevoir un mail d’Easypark me rappelant justement cette formalité à accomplir. Je me précipite sur mon clavier, je n’ai pas perdu mon mot de passe, le site Easypark me reconnait, m’affiche mes « droits » (ça fait un peu arrestation par le FBI, non ?) et même me propose de les renouveler moyennant le téléchargement de la carte grise et d’un justificatif de domicile. Je m’exécute et hop ! Le message d’erreur me saute au visage : « Une erreur s’est produite, veuillez réessayer ». Je réessaie aussitôt, sans succès, je réessaie le lendemain, pareil, je réessaie le jour suivant, pas mieux. J’envoie un mail au service du stationnement qui me répond sur le champ : il rouvrira le 4 septembre.
Je décide alors de passer de l’immatériel à l’humain et téléphone au parking du marché : enfin quelqu’un de réel va s’occuper de mon cas. Eh bien, oui mais pas vraiment : il visualise bien mon dossier mais c’est tout ; d’ailleurs, d’après ce qu’il me dit, je ne suis pas le premier à l’avoir appelé pour des questions de stationnement abandonnées par l’informatique cet été. Nous convenons que je vais persister à essayer et que, au cas probable où ça ne s’arrange pas, je passerai le voir dans son sous-sol du parking le 23 aout.
En désespoir de cause, je me dis que l’élu en charge du stationnement est peut-être comme moi derrière son clavier. Je trouve son adresse mail sur le site de la mairie et lui explique mon désarroi. Mais le conseiller municipal délégué au stationnement n’est visiblement pas présent cette semaine.
Un brin d’optimisme : le message d’erreur d’Easypark mentionne : « Nous travaillons pour résoudre votre problème », me voilà rasséréné !
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Notre forêt brule et nous regardons ailleurs…
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- Le 11/08/2022
- Dans France
De tout temps, le feu et la forêt ont été des ennemis intimes. Mais depuis le milieu du siècle passé, le tourisme, la spéculation foncière, la modification des pratiques agricoles et sylvicoles, la dispersion des habitats hors des bourgs ont favorisé de grands incendies de forêt, surtout dans le Sud-est de l’Hexagone mais aussi dans les Landes. Pour combattre ces incendies, les moyens classiques, la prévention et la lutte aux lisières, ont été parfois débordés et le recours à des avions bombardiers d’eau (ABE) a paru nécessaire.
Ces moyens aériens sont concentrés dans le Sud (d’abord à Marignane, à Nîmes depuis 2017) et sont déployés en été selon les besoins sur quelques aérodromes, tous méridionaux (Cannes, Solenzara, Bordeaux…). Cela n’a pas empêché le recours ponctuel à la coopération avec les pays voisins dans les deux sens (aide aux Espagnols en 2012, aux Portugais en 2012, 2013 et 2017, aide des Italiens pour des incendies en Corse en 2016 et 2017 et aide des Croates et des Suédois en 2022).
Depuis une vingtaine d’années, les épisodes de sécheresse et de canicule ont complètement modifié la géographie des incendies de forêt. Il y a désormais des incendies de forêt dans le Nord de la France, y compris des incendies nécessitant l’engagement d’ABE (Loir-et-Cher en 2020, Bretagne en 2022). D’autre part, la stratégie de lutte fait désormais intervenir la notion de « guet aérien armé », avec des ABE chargés à la fois de la détection précoce des incendies et de leur traitement en moins de 10 minutes par largage d’eau déjà en soute. Il était donc évident depuis le début du siècle que la flotte aérienne française de bombardement d’eau devait être renforcée et adaptée. Malheureusement, les atermoiements des gouvernements de l’époque (de Jospin à Castex) bercés par des rapports parlementaires lénifiants (tels celui du sénateur socialiste Claude Haut en 2006) n’ont pas permis d’anticiper la situation actuelle. Se posait aussi avec acuité la question des départements et collectivités d’outre-mer, largement oubliée par ces mêmes responsables. Ils avaient connu (dès 2004 en Nouvelle-Calédonie) des épisodes d’autant plus inquiétants que leur éloignement de la Métropole rendait difficile tout renfort rapide. Dans le cas de la Nouvelle-Calédonie, en 2005 la France avait loué des hélicoptères bombardiers d’eau (HBE) australiens, mais on sait que ce pays ayant lui-même fort à faire avec des incendies dévastateurs sur son sol, il ne sera pas forcément toujours prêt à répondre favorablement. A la Réunion, depuis 2010, un ABE est détaché chaque année de septembre à décembre lorsque la saison sèche se termine en principe dans l’Hexagone. La Guyane a été jusqu’ici épargnée par les incendies ayant touché la forêt amazonienne brésilienne mais rien ne dit qu’il en sera toujours ainsi.
La flotte française d’ABE comportait jusqu’au début de 2020 25 appareils avec 3 modèles différents : 9 Tracker capables de larguer individuellement 3000 litres d’eau sur des feux naissants, 12 Canadair CL-415 destinés à l’attaque massive en groupes de 3 ou 4 sur des feux établis avec une capacité de 6000 litres d’eau chacun et 4 Dash 8, réputés polyvalents mais délicats d’emploi sur les reliefs, capables de larguer 10000 litres d’eau avec du retardant sur des lignes d’arrêt c’est-à-dire en protection sur des forêts menacées mais pas encore atteintes. Problème : sans commandes régulières, la fabrication de ces Canadair a été arrêtée en 2015, ceux existants devront être retirés du service vers 2025, les Tracker étaient hors d’âge et ont dû être retirés en février 2020. Un appel d’offres pour acquérir des ABE a bien été lancé en 2016, donc un an trop tard pour avoir des Canadair neufs (merci au gouvernement de l’époque, un certain Manuel Valls) : il a abouti à l’achat de 6 Dash pas encore tous livrés. Depuis, le dogme est « c’est un problème européen, à l’Europe de le régler » - sans rire ?
Heureusement, l’Indonésie et le Canada n’ont pas attendu que la France et l’Europe se réveillent. Sollicité par le gouvernement indonésien, la société canadienne De Havilland a lancé un nouveau modèle de Canadair, le DHC-515, il devrait être certifié en 2025 et les premières commandes (celle de l’Indonésie, donc) devraient commencer à être livrées en 2026 ; pour les pays européens dont la France, ce serait 2029…
En attendant, des solutions existent sans doute. Les Américains ont transformé leurs avions de transport militaire C-130 en ABE. Pourquoi la France qui en possède 5 ne l’a-t-elle pas fait aussi ? Elle aurait pu également étudier la transformation d’avions Casa CN-235 qui sont d’ailleurs déjà positionnés dans les outremers (notamment 3 à Cayenne, 2 à la Réunion et 3 à Nouméa). Restera bien sûr la question du recrutement de nouveaux pilotes, de la formation des anciens et de leur rémunération à la hauteur de leur technicité et des risques qu’ils encourent.
Voilà un sujet sur lequel un gouvernement responsable devrait être présent. Je rêve ?
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Actualisation du 6 avril 2024 :
Le gouvernement canadien a officialisé le 24 mars dernier une vente de 7 Canadair DHC-515 au profit de la Grèce. Ces appareils devraient être livrés en 2027. Soit deux ans avant ceux espérés par la France. J'espère qu'en 2027 la France aura un gouvernement dépourvu de complexe de supériorité et capable de demander poliment à nos amis grecs de nous prêter 3 ou 4 HBE s'ils le peuvent...
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Libérer les trottoirs !
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- Le 29/06/2022
- Dans Antony et autour
Historiquement, sous Patrick Devedjian, la voiture était reine à Antony, les piétons, les personnes à mobilité réduite (PMR) et les vélos étaient ignorés. Depuis quelques années, bien que la municipalité actuelle se réclame toujours de la succession de Patrick Devedjian, pas mal de choses ont changé, au moins pour les PMR et les vélos en ce qui concerne les infrastructures. Actuellement, la quasi-totalité d'Antony est classée en zone 30 (sauf voirie départementale), il y a des pistes ou bandes cyclables, beaucoup de rues de zone 30 sont autorisées en contresens cyclable, quelques voies de zone résidentielle sont en zone 20 de rencontre. Il y a actuellement deux projets d'apaisement de la circulation en centre-ville : la rue Auguste-Mounié et la rue de l'Eglise ; dans les deux cas, il y a eu une consultation un peu sommaire de la population sur ses attentes.
Cependant, la circulation des piétons n'est pas facile à Antony.
Antony conserve encore sur ses trottoirs les stigmates de sa préférence automobile passée : les trottoirs sont souvent étroits et souvent encombrés de poteaux pour panneaux de signalisation routière, parfois redondants, parfois inutiles. C'est d'autant plus absurde qu'il y a dix ans la Mairie a enfoui toutes les lignes électriques et téléphoniques mais sans repenser à cette occasion les implantations de panneaux de signalisation routière sur les poteaux d'éclairage...
L'encombrement des trottoirs est également "assuré" par les poubelles. Pour la collecte sélective des ordures, Vallée-Sud-Grand-Paris a choisi un calendrier complexe : résultat, pour nombre de foyers où chacun travaille/étudie en dehors d'Antony, les poubelles sont sorties la veille au soir ou tôt le matin et rentrées le soir et les trottoirs sont donc encombrés toute la journée 4 jours sur 7... D'autant que les consignes officielles sont de sortir les poubelles sur le trottoir, même si certains Antoniens commencent à sortir leurs poubelles sur la chaussée au niveau du "bateau" de leur pavillon, emplacement qui ne gêne personne, mais la mairie veut ignorer cette initiative.
Il y a quelques années, la RD 920 a été refaite. Le Président du Conseil général était alors Patrick Devedjian, il a refusé toute idée de bande cyclable sur chaussée ou de couloir de bus ou de diminution des stationnements automobiles en centre-ville. Cette rénovation a alors abouti à des pistes cyclables sur les trottoirs. Ces pistes ne sont matérialisées que par la couleur du revêtement. Compte tenu de la largeur des trottoirs, du stationnement fréquent de voitures sur les trottoirs, la cohabitation autorisée des vélos et des piétons sur les trottoirs devient dangereuse.
En dehors de la RD 920, les vélos et les scooters (notamment - mais pas seulement - les livreurs de MacDo et consorts) supportent de moins en moins de devoir partager la chaussée avec les automobiles. Beaucoup d'entre eux circulent désormais sur les trottoirs sans que la Police municipale puisse intervenir en pratique. Des incidents sérieux se sont déjà produits. Une campagne de sensibilisation a été effectuée il y a quelques années mais, basée essentiellement sur la perspective d'une amende, elle a été rejetée par la communauté des cyclistes.
Le territoire d'Antony est traversé par quatre axes structurants parfois difficiles à traverser par les piétons : deux axes routiers : la RD 920 du Nord au Sud et l'A 86 d'Ouest en Est ; deux axes ferroviaires : le RER B du Nord au Sud, le RER C du Sud à l'Est. Malgré sa "requalification en boulevard urbain", la RD 920 reste une voie très roulante (limitée théoriquement à 50 km/h, en pratique utilisée souvent à 70 km/h), des accidents mortels voiture contre piéton ont eu lieu, notamment à La Fontaine. L’A86 pose également problème dans la mesure où les véhicules qui la quittent à la sortie Croix-de-Berny ne réduisent pas leur vitesse autoroutière immédiatement, des accidents corporels concernant des enfants ont eu lieu à la Croix-de-Berny près de l'école Pasquier. Le RER B pose assez peu de problèmes dans la mesure où il circule souvent sur talus à Antony et où les piétons peuvent emprunter d'anciens passages de cours d'eau aménagés. A noter cependant qu'au niveau de la station des Baconnets, les trottoirs sur les ponts des RER (B et C) sont particulièrement étroits et inadaptés aux PMR. Le RER C pose aussi un problème de sécurité au niveau de la gare de Chemin d'Antony où le passage sous voie est inaccessible aux PMR et où les collégiens et lycéens en retard traversent parfois directement sur la voie ferrée (empruntée aussi par des TGV) au lieu de passer en dessous... Certes, pour ces questions, la mairie ne peut pas faire grand chose seule, la compétence étant selon le cas celle du CD 92, de la RATP, de SNCF-Réseau,...
Dans les quartiers pavillonnaires, se pose enfin la question des haies de clôture. Quelques propriétaires laissent leurs haies prospérer sur le trottoir jusqu'à y rendre impossible le déplacement des piétons. Cette attitude est interdite par un arrêté du Maire mais rien n'est entrepris pour le faire respecter en pratique.
Chaque année (pour 2022, c’est le 30 juin), le Conseil municipal examine, en général à une heure du matin et en une minute, le rapport de la sous-commission d’accessibilité des PMR. Jusqu’à présent, elle s’est focalisée sur les traversées de chaussée et l’accès des services publics, les trottoirs sont souvent oubliés. J’espère me tromper : à vérifier demain soir en ligne…
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Mise à jour du 18/07/2022
Un petit addendum pour exposer ce qu’il a été dit au Conseil municipal du 30 juin.
Tout d’abord, je bas ma coulpe : j’avais pronostiqué que le rapport de la sous-commission d’accessibilité serait expédié en une minute à une heure du matin, je me suis trompé. Le dit rapport a été examiné vers minuit et demi et le Conseil lui a consacré plus de 6 minutes ! Tout est visible à Vidéos du Conseil municipal | Ville d'Antony (ville-antony.fr) (à partir de 04 :33 :10).
Sur le fond, cependant, peu de raisons de se réjouir. La conseillère municipale déléguée, Mme Aubert, a présenté son rapport en 25 secondes chrono et, sans l’intervention de David Mauger (Antony Terre Citoyenne), relayé ensuite par Sylviane Aschehoug (Antony Terre Citoyenne aussi) et Nadia Desbois (Antony en mouvement), on en serait resté là. David a commenté différents points (l’absence chronique des associations de commerçants à la sous-commission, l’encombrement des rails de guidage pour malvoyants par des véhicules en stationnement interdit, l’inaccessibilité des certains locaux des Ans toniques aux personnes à mobilité réduite) et a exposé la question des trottoirs, reprenant nombre de remarques que j’ai exprimées ci-dessus, notamment sur leur encombrement par les poteaux, les poubelles, les vélos… Mme Aubert a admis que le problème des rais de guidage était réel. Pour le reste, elle ne savait pas, elle n’était pas au courant, personne ne lui en avait parlé, il fallait que les associations et « les gens » aillent la voir, elle n’inventait pas ce que « les gens » ne lui disaient pas et qu’elle ne mangeait personne !... Relancée par David et Sylviane, elle s’est enferrée sur sa position, laissant entendre que la parole des conseillers municipaux d’opposition ne valait pas celles des « gens ». Ces réponses amènent inévitablement à se poser la question : Mme Aubert (anne.aubert@ville-antony.fr) se moque-t-elle du monde ou bien ne sort-elle jamais de chez elle ?
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D'une guerre l'autre
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- Le 21/03/2022
- Dans Ailleurs
J'étais avant-hier à la cérémonie de commémoration de l'arrêt des combats en Algérie en 1962.
Cette guerre avait trois caractéristiques :
* c'était un affrontement entre deux peuples voisins qui avaient eu une histoire commune pendant plusieurs générations ;
* c'était un conflit entre un état "fort", équipé, entrainé et dominateur et un peuple qui refusait le système colonial que le "fort" voulait lui imposer ;
* techniquement, c'était une guerre entre une supériorité aéroterrestre évidente et une guérilla appuyée sur la connaissance du terrain et le soutien des populations.
En 2022, l'histoire hoquète et la guerre en Ukraine présente ces mêmes caractéristiques.
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Élection départementale à Antony : quels enseignements ?
- Par
- Le 05/10/2021
- Dans Antony et autour
Trois mois après l’élection, l’action et l’émotion sont à distance, il est possible de sortir des apparences évidentes pour tenter une analyse politique, cependant forcément subjective, de ce scrutin.
Le premier point est que, globalement, il y a peu de changements par rapport à la précédente élection départementale (2015), les grands équilibres se retrouvent. Certes Jean-Yves Sénant a été contraint à un second tour. Mais la droite classique reste autour de 50% (51% en 2015, 50% en 2021 en additionnant Sénant et Lajeunie), le Front national perd 3 points à 8%, la gauche antilibérale (Citoyens à Antony, PCF, LFI) en perd 2 à 11%. L’analyse est plus délicate pour la social-démocratie et le centre-gauche dans la mesure où le Parti socialiste était absent de l’élection de 2021 et LaREM n’existait pas en 2015) mais cette sensibilité perd plus de 6 points à 13%. En revanche, les Verts gagnent 11 points à 17%, dépassant même le score obtenu à l’élection régionale du même jour (14%). Cette performance est-elle due à une meilleure mobilisation dans un contexte d’abstention marquée ou à la diffusion des idées écologistes chez des électeurs auparavant plus politisés, l’avenir le dira.
Si on regarde les résultats par bureaux, on concrétise une fracture politique nette entre quartiers. Dans 19 bureaux sur 44, la gauche est en effet devant LaREM et dans 5 bureaux devant EELV. A l’inverse, on relève des bastions de la droite dure : dans 17 bureaux la gauche est devancée par Lajeunie et même dans 8 bureaux (inclus dans les 17) par le RN.
Concernant le second tour, contrairement à ce qu’on a pu entendre, le report des voix de gauche sur les Verts est effectif (un seul bureau affiche un mauvais report) mais insuffisamment pour inquiéter Jean-Yves Sénant. Notons que les 8 bureaux où les votes blancs sont très significatifs (plus de 8%) sont, dans 6 cas sur 8, des bureaux où la droite était majoritaire au 1er tour.
En conclusion Antony reste une ville-canton de droite, l’écologie a été portée par l’élection régionale (ce qui valide a posteriori sa stratégie électorale), LaREM ne réussit pas à retrouver tous les ex-électeurs de la social-démocratie, la gauche antilibérale résiste.
Ce texte a été publié dans le numéro 71 d’Agora (septembre 2021).
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La rentrée se prépare à Antony
- Par
- Le 22/08/2021
- Dans Antony et autour
Plus qu’une semaine et ce sera la rentrée, déjà le Sélect a rouvert. Quoi de neuf à Antony ?
La place du marché se termine, la dalle de granite est complète, les piétons doivent désormais prendre garde aux livreurs de burgers en scooter qui la traversent à toute vitesse, on annonce un opticien Afflelou en face de l’opticien Kris, les appartements au-dessus des restaurants commencent à se revendre (la faute au bruit matinal du marché trihebdomadaire ou à celui vespéral quotidien des terrasses ?), on découvre un fléchage vers un « centre des impôts » à 5 minutes de la rue Mounié alors qu’il est à Sceaux !
La police municipale a enfin de nouvelles recrues et de nouveaux matériels. Un jeune agent patrouille désormais le marché armé d’un Taser pour vérifier que les clients portent bien le masque. Un nouveau véhicule a été acquis aussi. Peut-être que maintenant notre police va pouvoir s’occuper de l’enlèvement des voitures abandonnées ?
Les travaux du bois de l’Aurore avancent. Depuis la fermeture intervenue en juin 2018, le chantier s’est éternisé, bloquant même l’accès de plusieurs riverains à leur domicile, mais on voit enfin le bout du tunnel. Ou plutôt le bout du tremplin de ski : en effet le cheminement central semble fait du revêtement imperméable préféré de notre maire. Gageons qu’au premier gros orage, la pluie va dévaler sur la rue de la Mutualité…
Le respect de la biodiversité s’affiche jusque dans les « passages » qui ne méritent plus ce nom. Celui de la Bièvre, envahi d’un côté par les orties de la RATP et de l’autre par les troènes de la propriété voisine, ne permet plus qu’un cheminement hasardeux. Il est temps de le nommer « Sentier de la Bièvre au Bois dormant » !
22/08/21
Mots-clés : Antony, Place du marché, police, Bois de l’Aurore, inondations.